Agroécologie : une solution pour nourrir le monde en 2050 ?

29/09/2022 09h47 Société
L’alimentation est un enjeu actuel qui risque de devenir de plus en plus préoccupant dans les années à venir, à mesure que la population mondiale augmente et que les ressources terrestres s’épuisent. Des entreprises comme Fabaé se sont intéressées au sujet de l’agroécologie pour proposer une transition vers une agriculture durable, résiliente et plus respectueuse de la nature et des hommes.

L’alimentation est un enjeu actuel qui risque de devenir de plus en plus préoccupant dans les années à venir, à mesure que la population mondiale augmente et que les ressources terrestres s’épuisent. Des entreprises comme Fabaé se sont intéressées au sujet de l’agroécologie pour proposer une transition vers une agriculture durable, résiliente et plus respectueuse de la nature et des hommes.

Les enjeux liés à l’alimentation auxquels répond l’agroécologie

 

Depuis quelques années, on constate une prise de conscience globale des enjeux liés à
l’alimentation. Entre les problèmes de sous-nutrition chez les uns, d’obésité chez les autres, de sécheresse en été ou d’inondation fréquente de certaines terres, les enjeux sont pluriels et fortement liés à la situation géographique. Le moment est peut-être venu de repenser nos modèles d’agriculture intensive pour s’orienter vers une agriculture durable, plus respectueuse des hommes et de la planète. En ce sens, l’agroécologie peut constituer la réponse à ces divers enjeux.

Des inégalités sociales

L’alimentation représente tout d’abord un ensemble d’enjeux sociaux. Ceux-ci sont directement liés à la pauvreté, elle-même en partie responsable de la faim dans le monde, ce qui cause plusieurs problèmes de santé et de bien-être. On retrouve ici 3 des 17 objectifs du millénaire pour le développement durable qui ont été définis par l’ONU pour appeler tous les pays à promouvoir la prospérité tout en agissant contre le réchauffement climatique.

 

 

En 2015, 1 personne sur 10 à travers le monde, en majorité en Afrique subsaharienne, vivait encore dans l’extrême pauvreté et luttait pour satisfaire ses besoins fondamentaux.


L’objectif d’atteindre la Faim Zéro d’ici à 2030 n’était déjà pas en bonne voie, et cet objectif s’est encore éloigné depuis la crise du Covid-19. Si cette tendance ne s’améliore pas, plus de 840 millions de personnes devraient souffrir d’un mauvais accès à une alimentation saine et en quantité suffisante d’ici à 2030. Il est d’autant plus nécessaire de revoir en profondeur notre système mondial d’alimentation et d’agriculture que la Terre comptera 2 milliards de personnes de plus d’ici à 2050.
L’alimentation a également sa part de responsabilité dans les problèmes de bien-être et de santé. On constate notamment que dans les régions les plus pauvres du monde, où il est plus difficile d’avoir accès à une alimentation équilibrée, 4 enfants sur 5 décèdent avant l’âge de 5 ans.

C’est un phénomène qui est encore plus présent dans les zones rurales.

Les enjeux environnementaux autour de l'alimentation 

Mais l’alimentation va aussi de pair avec un grand nombre de problématiques environnementales : la propreté de l’eau, l’industrie (agro-alimentaire notamment), la consommation et la production durables, l’urbanisation, la lutte contre les changements climatiques, la vie marine et la vie terrestre.


La FAO (Food and Agricultural Organization) alerte sur le fait que si aucune mesure à la hauteur de l’urgence n’est prise pour assurer un meilleur accès à la nourriture aux personnes les plus démunies, la faim ainsi que les décès qui en résultent pourraient augmenter drastiquement en ville, et plus particulièrement dans les bidonvilles accolés aux grandes métropoles.


La déforestation, la désertification, la pénurie d’eau (qui affecte aujourd’hui déjà plus de 4 personnes sur 10 dans le monde) causées par les activités humaines et renforcées par le dérèglement climatique, posent des défis majeurs au développement durable.


Bien qu’on sache à présent que lorsque la température augmente d’un degré, la production de céréales diminue d’environ 5 %, on estime que le tiers des productions alimentaires annuelles finit en décomposition dans les déchets ménagers des consommateurs et des commerçants, ou se détériorent en raison de problèmes lors du transport.


Au même moment, les eaux côtières se dégradent en raison de la pollution et de l’eutrophisation, qui devrait augmenter dans 20% des grands écosystèmes marins d’ici 2050, alors même qu’ils absorbent environ 30% du CO2 produit par les humains, atténuent les impacts du réchauffement climatique, et nourrissent plus de 3 milliards de personnes.

Les problèmes posés par l’agriculture actuelle

De nombreux signaux alertent sur les conséquences du modèle agricole en place depuis des dizaines d’années et le monde agricole fait face à une crise de paradoxes sans précédent : moins de pesticides pour davantage de sens, tout en assurant la sécurité alimentaire d’une population grandissante et un revenu juste aux agriculteurs qui peinent à finir leurs fins de mois. Cet idéal semble demander une remise en question de l'ensemble des acteurs du secteur.

L’urgence climatique nous pousse à remettre en question un modèle qui utilise environ 70% de toute l’eau prélevée dans les rivières, lacs et aquifères pour l’irrigation. La détérioration des sols par l’utilisation intensive de produits chimiques, la baisse de fertilité de ces derniers, l’utilisation irraisonnée de l’eau, la surpêche ou encore la détérioration des fonds marins sont autant d’éléments qui portent atteinte aux ressources naturelles.


Le gros défi à relever est de savoir briser le cercle vicieux qui sert de moteur à l’agriculture
actuelle. La pression démographique, liée à une population mondiale grandissante, incite les politiques à encourager les producteurs à toujours produire plus, avoir de meilleurs rendements en utilisant de nouveaux engrais, de nouveaux produits qui détériorent encore plus les sols et s’infiltrent dans les nappes phréatiques, rendant la production toujours moins rentable.


Ce premier cercle en rencontre un autre : on a incité pendant des années les producteurs à utiliser des produits chimiques visant à augmenter les rendements, et ils se sont même parfois endettés pour suivre le rythme imposé par la PAC. Aujourd’hui, on leur demande de faire marche arrière, de cesser d’utiliser ces produits néfastes pour la planète, d’accepter une baisse temporaire de leurs rendements pour pratiquer une agriculture plus durable alors qu’ils n’ont parfois pas les moyens de supporter la baisse de revenus associée.

L’agroécologie pourrait se présenter comme solution pour faire face à ces défis multiples.

 

L’agroécologie : une solution émergente

 

Alors depuis quelques années, face au constat de plus en plus inquiétant que nos pratiques dégradent la planète à un rythme qu’on n’avait jamais imaginé jusque-là, certains cherchent des alternatives plus respectueuses des hommes et de la planète.

Agroécologie : Définition 

D’après le ministère de l’Agriculture, “l’agroécologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes”. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement et à préserver les ressources naturelles. Il s’agit d’utiliser au maximum la nature comme facteur de production en maintenant ses capacités de renouvellement. L’agroécologie a recours à différentes techniques qui tiennent compte de l’ensemble de l’exploitation agricole. Grâce à cette approche systémique, les résultats techniques et économiques peuvent être maintenus ou perfectionnés tout en améliorant les performances environnementales.

 

Trouvez un job à impact dans ce secteur


Les techniques agricoles utilisées dans l’agroécologie produisent des aliments plus sains et riches, qui respectent à la fois l’homme et l’environnement.

L’agroécologie, une réponse aux enjeux de l’alimentation de 2050 ?

Pour répondre à cette question, nous sommes allés à la rencontre de Florian, le co-fondateur de Fabaé, une jeune entreprise « qui vise à développer et cultiver un réseau de fermes agroécologiques, avec pour but de relocaliser une partie de la production alimentaire avec des produits bons pour l’homme et bons pour l’environnement ».

 

 

L’agroécologie dispose de nombreux leviers pour répondre aux enjeux autour de l’alimentation évoqués plus tôt.

Par exemple, chez Fabaé, « on a pas mal d’engagements à travers notre activité, sur le volet environnemental parce qu'on va produire en agriculture biologique, on va stocker du carbone dans le sol par nos pratiques, on va planter des arbres, on va aussi réduire les circuits de distribution. […] On pense que l'agriculture est une solution à l'enjeu climatique et de protection de la biodiversité. Il y a des engagements sociaux aussi, parce qu'on vise à renouveler et ré enchanter nos métiers agricoles. Il y a des engagements sociétaux, en apportant de l'agriculture de qualité aux zones urbaines et en reconnectant les villes à l'agriculture ».


« On croit qu’il est nécessaire de renouveler la façon dont on produit et dont on nourrit les
populations »


Et Raphaëlle ajoute même : « on construit concrètement une solution à des problématiques d monde agricole et pour l’alimentation et la résilience alimentaire des territoires en jouant sur toute la chaîne de valeur d’un produit. On travaille à la fois sur l’attractivité pour la revalorisation des métiers agricoles, sur l’accessibilité de produits de qualité pour le plus grand nombre et également des problématiques agronomiques avec la régénération des sols par exemple. Notre ambition est de montrer que ce modèle de ferme agroécologique est viabl économiquement. »

 

 

Quel rôle joue l’innovation dans les transformations du monde agricole ?

Chez Fabaé, l’innovation est au cœur de la solution, et Marc est le mieux placé pour en parler. Co-fondateur et responsable technique, il explique que son travail « c’est d’avancer sur des innovations techniques par rapport à ce qui se fait actuellement. Par exemple, le verger maraîcher ou l’agroforesterie sont des innovations dans lesquelles on croit vraiment, donc on essaie d’innover avec des nouvelles technologies, des nouvelles techniques, des nouvelles pratiques. On essaie de tout mettre en place dans l’idée d’amalgamer des techniques de MSV (maraîchage sol vivant), des techniques de vergers maraîchers, des techniques de champignons qu’on va incorporer dans le sol. La finalité de tout ça, c’est d’aller réduire notre consommation de carburant, de fertilisant, d’eau, pour atteindre au plus vite tous les objectifs qu’on s’est fixés vers 2035. »

La foodtech et l’agroécologie vous intéressent ? Pourquoi ne pas changer de job ?

 

Si, comme Raphaëlle, Marc, Florian et tant d’autres, vous êtes sensibles aux enjeux sociaux et environnementaux, il est possible de mettre vos compétences professionnelles au service d’une entreprise engagée.

C’est ce qu’on propose chez How I Met Your Planet, pour vous aider à trover l'entreprise à impact qui correspond à vos valeurs. 

 

 

Travailler dans une entreprise à impact 


Eux-mêmes le disent, travailler dans une entreprise à impact a changé leur quotidien ! Marc nous affirme d’ailleurs : « ça m’aide particulièrement à me lever le matin, puisque du coup je ne considère pas que je travaille vraiment, je sais que j’avance avec mes petites capacités tous les jours à peut-être améliorer un peu la vie quotidienne de tout le monde et j’espère par la suite que d’autres personne comme moi pourront faire un peu la même chose ».


Selon Benoît, « travailler dans une entreprise à impact spécialisée dans l'agroécologie comme Fabaé, c’est très stimulantcar finalement on a du mal à dissocier l’intérêt professionnel de l’intérêt personnel (…) C’est des valeurs personnelles qu’on applique au professionnel donc c’est satisfaisant en fait.»
Qu’il s’agisse de l’agroécologie, de la foodtech de manière générale ou même de la tech for good, vous pouvez trouver une entreprise dans le domaine qui vous anime.

 

Nos conseils pour changer de job

 

Choisissez un job qui vous plaît selon les causes défendues par l'entreprise


Chez How I Met Your Planet, vous choisissez les offres selon vos critères : la profession, le type de contrat, le secteur, le lieu ou encore la cause que vous souhaitez défendre ; il y en a pour tous les goûts ! Alors, si vous souhaitez changer de job pour agir dans votre travail et que le monde agricole n’est pas celui qui vous attire le plus, n’hésitez pas à venir voir nos autres entreprises ! Par notre démarche, on aide les entreprises à impact à recruter des talents
engagés. On a créé la plateforme pour mettre l’engagement social et environnemental des
entreprises au cœur de votre recherche d'emploi. Le but ? Vous aider à trouver un job qui a du sens, qui vous permet d’aligner vos ambitions professionnelles à vos valeurs personnelles. 


Quel secteur vous intéresse ? La foodtech ? L’énergie ? La finance ? La mobilité ? La santé ? La mode ? Le numérique ? Des entreprises de tous ces secteurs et bien d’autres recrutent sur la plateforme, et pas besoin de formation spécifique en développement durable ou en économie circulaire pour postuler !

 


Quelle cause souhaitez-vous défendre ? 

L’alimentation est une problématique actuelle et d’avenir qui recoupe de nombreux enjeux sociaux et environnementaux. Des entreprises comme Fabaé tentent d’y apporter des solutions résilientes, plus respectueuses des hommes et de la planète, pour continuer de pouvoir nourrir le monde en 2050. Si vous êtes engagé à titre personnel et souhaitez participer aux transformations du monde grâce à votre emploi, How I Met Your Planet est là pour vous aider à trouver le job aligné à vos valeurs ! Que ce soit dans le domaine agricole ou dans tout autre secteur, vous pouvez mettre vos compétences au service d’une entreprise à impact sans nécessairement avoir de formation particulière en RSE.

 

 

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