Nous nous sommes rencontrés, avec Mathieu, lors de notre précédente expérience en tant que consultants en développement durable. Nous avons réalisé une soixantaine de missions de conseil en gestion et prévention des déchets, mais de cette expérience est née une certaine frustration : les entreprises se fixent souvent des objectifs stratégiques à long terme, dont la mise en œuvre opérationnelle « laisse à désirer »… Les entreprises manquent en fait de ressources, voire de connaissances sur ces sujets, pour aller plus loin dans la démarche !
Nous avons donc créé Take a waste pour accompagner les entreprises depuis le diagnostic déchets sur site, jusqu’à la transformation de leurs processus opérationnels.
Nous travaillons sur deux axes principaux. Paradoxalement, le premier levier est le tri : en triant, on devient conscient du gaspillage et des quantités de déchets engendrées par son activité. On passe donc plus facilement à l’action pour les réduire.
Il est également essentiel d’accompagner les employés pour faire adopter les bons gestes. Après avoir défini une stratégie claire, nous travaillons sur la ré-organisation des activités de l’entreprise.
Par exemple, les hôtels ou les cliniques ont souvent pour habitude de laisser des bouteilles d’eau en plastique à leurs clients : nous leur proposons ainsi de passer / revenir à l’eau en carafe et aux verres en verre, ce qui n’est pas aussi simple que cela en a l’air. Nous les accompagnons donc dans la mise en place de nouveaux processus opérationnels, jusqu’à la recommandation de la fontaine à eau filtrée ou de la machine qui permet de laver simplement et efficacement le matériel utilisé.
L’objectif est toujours de faire prendre conscience aux entreprises de leur situation, avec ici une représentation simple et lisible de leur performance déchets. On a voulu créer le nutri-score des déchets avec cinq niveaux allant de la lettre E - l’entreprise n’est pas conforme à la réglementation - à la lettre A, où les derniers déchets résiduels sont des déchets non recyclables en l’état actuel. Cela permet à nos clients de se positionner facilement sur l’efficacité de leurs démarches et de passer plus rapidement à l’action.
L’adjectif éco-responsable est un peu devenu un mot fourre-tout en matière d’emballage. Le plastique bio sourcé pose par exemple de nombreuses questions. Il faut plutôt se questionner sur l’utilité de l’emballage et miser sur la sobriété : l’innovation est rarement une réussite sur ce sujet, sauf bien sûr quand il s’agit de vrac et d’emballage réutilisable.
En règle générale cependant, si l’on veut un emballage jetable / à usage unique, alors il doit être léger, mono-matériau et recyclable facilement : existe-t-il une filière de recyclage efficace pour cet emballage ou non ? Pour faciliter le geste de tri du consommateur, le metteur en marché peut aussi afficher des consignes de tri claires sur son emballage.
Chez Take a waste, nous recrutons avant tout des candidats curieux. Comme nous venons de l’évoquer, il faut se méfier des solutions toutes faites pour travailler sur des sujets comme le recyclage ou le zéro-déchet. Nous devons en permanence challenger les nouveaux produits et nous intéresser aux solutions locales de réemploi ou valorisation matière qui émergent un peu partout en France. Le candidat doit donc avoir envie d’aller au bout des choses, pour faire faire à nos clients les meilleurs choix en matière de déchets !.
Enfin il est important d’être méthodique et rigoureux pour traiter et analyser les différentes données que nous utilisons, aussi bien durant la phase de diagnostic que pendant la période de mise en place des solutions de tri et réduction des déchets.