Marianne Roussel, fondatrice du média Les Colibris Francais, est pour cela partie à la rencontre de collaborateurs ayant fait le choix de rejoindre une entreprise à impact présente sur How I Met your Planet.
Partant du constat que de plus en plus de personnnes se questionnent sur leur place, leur rôle et leur impact sur la société, Marianne s'est demandée ce qui a amené des personnes à vouloir rejoindre ou lancer des entreprises dont la mission a une finalité d’ordre sociétale. Pourquoi ce choix ? À quel moment ont-elles sauté le pas ? A quoi ressemble leur nouvel environnement de travail ? Comment se sentent-elles aujourd’hui ?
Découvrez avec elle le parcours de Pauline, Benoit et Mélissa qui ont réussi leur quête de sens !
➡ Pauline Payet : après 5 ans dans un grand groupe agro-alimenaire français, en tant que cheffe de produit, Pauline a rejoint il y a 2 ans Les Petits Bidons, une entreprise qui commercialise des produits ménagers écologiques.
➡ Mélissa Zitouni : ingénieure de formation, après deux expériences professionnelles en grand groupe et start-up, elle lance avec Océane Lolo, une marque de sous-vêtements eco-responsable qui s’adresse à toutes les femmes et toutes les morphologies.
➡ Benoît Izuka : après 10 ans au sein d'un géant de l'industrie automobile, Benoît à rejoint Phoenix Mobility pour renouer avec sa première passion : les véhicules électriques.
Pauline, Mélissa et Benoît ont donc un point commun : ils sont tous passés par des grandes entreprises françaises avant de trouver un job à impact. Aujourd’hui ils mettent les compétences acquises dans ces grands structures au service de la transformation de notre société. Je leur ai posé 3 questions pour comprendre leur cheminement professionnel…
Pour Pauline, c’est l’envie d’avoir un impact dans la société dans laquelle elle travaille qui l'a amenée à changer de boîte. L’inertie d’un grand groupe, dans lequel “innover prend du temps, car il y a plusieurs strates, plusieurs types d’intérêts qui entrent en conflit et qui amènent à toujours faire des concessions” ne lui convenait plus et entrait en contradiction avec ce besoin.
Benoît, après 10 ans chez un constructeur automobile francais, a quant à lui senti qu’il avait “fait le tour”. Son expérience lui a beaucoup plu, notamment lorsqu’il a travaillé autour du développement des véhicules électriques. Il a eu envie de quitter le groupe à un moment où il ne se sentait plus en phase avec la stratégie et le fonctionnement de l’organisation : “Il y a quand même dans les grands groupes une certaine lourdeur, une inertie et tout un système politique avec lequel je n’étais pas à l’aise : pour grimper les échelons, il faut placer ses pions, être en bonne intelligence avec telle ou telle personne. Moi, je suis plus technique et ce côté politique me gênait beaucoup.”
Mélissa, a elle travaillé chez un industriel français de produits cosmétiques, puis dans une start-up où elle a eu rapidement beaucoup de responsabilités. C’est lors de cette dernière expérience qu’elle a commencé à se questionner sur son avenir professionnel “J’ai commencé à me poser des questions sur comment j’allais évoluer dans l’entreprise et à avoir des idées de projets. Mon compagnon était en train de lancer sa boîte et ça m'a donné envie”.
Benoît se lance d'abord dans l’entrepreneuriat avec son épouse. Puis en 2019, il entend parler de Phoenix Mobility, une entreprise qui revalorise les véhicules thermiques en véhicules électriques : “J’ai entendu Antoine, l’un des cofondateurs, parler de Phoenix Mobility. Je les ai contactés car je me suis dit qu’avec mon expérience, je pouvais les aider en leur mettant à disposition les compétences que j’avais acquises chez Renault. C’était aussi l’occasion de renouer avec ma première passion : les véhicules électriques. Les fondateurs étaient justement en réflexion pour embaucher un profil senior à ce moment-là, et c’est comme cela que je suis devenu leur premier salarié.”
Mélissa et Océane, les fondatrices de LOLO, se sont d’abord choisies comme associées avant de savoir quelle type d'entreprise elles allaient lancer. Se retrouvant sur des idées communes, elles ont intégré les envies de l’une et de l’autre à leur projet : “on voulait du digital, de l’innovation et travailler autour d’un produit féminin. En faisant le tour des produits féminins, on s’est rendu compte que le soutien-gorge manquait d’innovation. Aujourd’hui, c’est un produit un peu délaissé, beaucoup de femmes font du “no bra”, mais tout le monde ne peut pas se le permettre. C’est en interrogeant des femmes qui nous ont parlé de leur rapport à leur corps, à leurs problématiques de sous-vêtements que nous avons choisi de créer une marque de lingerie innovante et inclusive, adaptée à la morphologie de chacune d’entre elles. Nous sommes aussi engagées sur les sujets d'éco-responsabilité : on travaille avec des fibres recyclées et on passe par des fournisseurs européens : italiens, français et espagnols. On propose nos nouveaux produits en en pré-commande afin d’éviter les surstocks inutiles. Notre démarche responsable n’est pas un argument marketing chez nous. On le fait parce qu’il faut le faire et parce que c’est important.”
Quant à Pauline c’est le besoin de se sentir utile et d’avoir de l’impact qui l’a amenée à se diriger vers une entreprise engagée dans l’éco-responsabilité : “J’avais envie de donner du sens à ce que je faisais, en travaillant sur des projets qui vont dans le sens de l’histoire, au vu de ce qu’il se passe dans le monde dans lequel on vit. Aujourd’hui, je travaille sur des produits ménagers écologiques : nous sommes clairs sur le manque de transparence qu’il y a dans ces produits et quand on va creuser, on comprend pourquoi on ne sait pas. Le fait d’avoir cette capacité à faire bouger les choses en travaillant dans une entreprise qui vend des produits bons pour la planète me plaît beaucoup.”
Les entreprises à impact recrutent
Faire un métier qui nous ressemble est sans doute la sensation la plus agréable qui soit. C’est en tout cas ce que j’ai ressenti en échangeant avec Mélissa, qui me dit, en parlant de son nouveau travail : "Je me sens super épanouie dans mon job. J'aime être à l'initiative des décisions, et réaliser des actions en accord avec mes valeurs"
Benoît constate quant à lui que l’environnement de travail est très différent chez Phoenix tout en restant objectif sur les difficultés que peut rencontrer une entreprise qui se développe : “Chez Phoenix Mobility on a monté les effectifs donc ça a un impact sur l’organisation. On a des moments difficiles, il faut se le dire, mais les cofondateurs cherchent à améliorer en permanence l’organisation. On essaie sans cesse d’être agile, pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Ça fait partie de l’ADN de Phoenix de dire qu’on est une entreprise à mission et il faut aussi qu’on s’y sente bien. J’ai aussi la possibilité de faire du télétravail ce qui est un gros point fort pour moi car je ne vis pas dans la ville où est implanté Phoenix.
Pauline a aussi la sensation d’être à sa place chez Les Petits Bidons et a retrouvé de la cohérence entre qui elle est et ce qu’elle fait : “Je suis profondément heureuse du changement que j’ai fait, du réalignement entre la personne que je suis au quotidien et mon travail. Comme j’ai cet objectif de consommer mieux, qui drive tous mes projets tant persos que pros, je me sens plus engagée, plus investie dans mon travail.C’est plaisant d’avoir un job qui permet de se réancrer dans ce qu’on a envie de faire et dans la façon dont on a envie d’impacter autour de nous. Chez les Petits Bidons, ce que j’aime c’est la possibilité d’agir et d’avoir une prise en compte de mon avis, j’ai le sentiment d’être écoutée. J’aime aussi le fait qu’ici tout va plus vite. On prend des décisions rapidement, ce qui ne veut pas dire qu’elles sont moins réfléchies : ça va vite car nous sommes tous pragmatiques et mués par les mêmes choses.”
Que vous soyiez à la recherche de sens dans votre quoditien, ou que vous souhaitiez faire de votre éco-anxiété un moteur pour passer à l'action dans votre parcours professionnel, ces temoignages prouvent que chacun peut trouver sa place dans la transition, qu'importe son parcours ! Le bien être au travail est essentiel et trouver un job en accord avec vos valeurs vous aidera à vous épanouir plus facilement.
Un article réalisé par Marianne Roussel, fondatrice du média Colibri Francais.